Le syndrome du jumeau perdu : et si vous portiez en vous la mémoire d’un jumeau
Le syndrome du jumeau perdu : et si vous portiez en vous la mémoire d’un jumeau "caché" ?
Avez-vous déjà ressenti une profonde solitude intérieure, même entouré(e) ? Une impression de manque diffus, inexplicable ? Comme si quelqu’un ou quelque chose vous avait toujours manqué…
Et si cette sensation avait une origine insoupçonnée, nichée au tout début de votre vie : celle d’un jumeau disparu in utero ?
Bienvenue dans le monde du syndrome du jumeau perdu, un sujet fascinant, bouleversant, et encore trop peu connu – mais qui résonne fortement en psychogénéalogie.
Qu’est-ce que le syndrome du jumeau perdu ?
Le syndrome du jumeau perdu désigne le vécu, souvent inconscient, d’une personne ayant été en gestation avec un jumeau… qui n’a pas survécu.
Ce phénomène est plus fréquent qu’on ne le pense : on estime que 7 grossesses sur 10 débute comme une grossesse gémellaire, mais l’un des embryons peut disparaître très tôt (entre la 4e et la 12e semaine, soit au cours du 1er trimestre), souvent sans que la mère n’en ait pleinement conscience.
On parle alors de jumeau "perdu", nos amis anglo-saxons parlent de jumeau “évanescent” ou “vanishing twin”.
Et alors, quel lien avec la mémoire cellulaire et la psychogénéalogie ?
Même si le jumeau disparu ne laisse aucune trace visible à la naissance, le corps, le cœur et la psyché du survivant s’en souviennent.
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Mémoire cellulaire : dès les premières semaines de vie intra-utérine, l’embryon ressent, perçoit et mémorise.
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Mémoire inconsciente : la perte du jumeau crée un traumatisme émotionnel originel, souvent refoulé, mais qui impacte profondément la vie de l’adulte.
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Mémoire familiale : dans certains cas, le deuil non fait de ce jumeau s’inscrit aussi dans la lignée, transmis comme un manque existentiel ou une culpabilité sans objet.
Quels sont les signes du syndrome du jumeau perdu ?
Bien sûr, aucun de ces signes ne suffit seul à poser un diagnostic. Mais leur regroupement peut éveiller la conscience :
- Une sensation de vide ou de solitude inexpliquée
“Je suis entouré(e), aimé(e)… mais je me sens toujours seul(e).”
- Une quête intense de fusion, souvent dans les relations amoureuses et/ou amicales
Besoin d’un lien exclusif, peur panique de l’abandon.
- Un schéma de “sauveur” ou de culpabilité diffuse
“J’ai toujours l’impression que je dois réparer quelque chose…”
- Des peurs de séparation, d’attachement, ou des troubles anxieux précoces
- Un sentiment d’être “à deux” intérieurement, sans pouvoir l’expliquer
- Une tendance, parfois, à acheter de manière compulsive les choses en double exemplaire, à prévoir à table la place d'un invité supplémentaire
Certaines personnes parlent d’un dialogue intérieur avec un double, voire d’un ami imaginaire enfant.
D'un point de vue médical, le sujet survivant peut présenter un organe surnuméraire (comme la rate), ou un abcès particulier. Ces "anomalies" physiques passent la plupart du temps inaperçues et n'ont pas de conséquences graves sur la santé. Elles sont découvertes lors d'examens médicaux n'ayant aucun lien, ou restent totalement ignorées.
Lors de l'accouchement, on peut également découvrir une seconde poche placentaire vide.
Peut-on guérir ou transformer ce vécu ?
Oui, absolument. Et c’est ici que la psychogénéalogie et le travail symbolique prennent tout leur sens.
En créant un génosociogramme, on peut repérer ce jumeau, même non nommé, même ignoré. Grâce à un travail d’exploration intérieure, d'actes symboliques et de libération émotionnelle, il devient possible de :
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Honorer cette mémoire
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Faire un deuil symbolique
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Se réapproprier son espace de vie
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Retrouver une forme d’unité intérieure
Vous pensez être concerné(e) ?
Voici ce que vous pouvez faire :
Explorer votre histoire familiale et les souvenirs de grossesse transmis
Créer un génosociogramme pour repérer les schémas de “manques” transgénérationnels
Prendre un temps de recentrage, d’écoute intérieure
Considérer un accompagnement thérapeutique
Envie d'aller plus loin ?
Notre formation guidée “Créez votre génosociogramme” vous aide à explorer votre histoire familiale et ses silences.
Vous y trouverez les outils concrets pour poser les premières pierres de votre libération émotionnelle – même en présence d’un jumeau perdu.
Et vous ? Avez-vous déjà ressenti ce type de vide intérieur ou l'un des symptômes associés ? Connaissiez-vous le syndrome du jumeau perdu ?
Partagez vos ressentis ou posez vos questions en commentaire.

Laurie Caigneart
Thérapeute en psychogénéalogie

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